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Chapitre 4: Tout est juste

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 L’audience, à moi de parler.

L’audience de liquidation judiciaire, février 2020 (et encore en cours car l’attente du tribunal contre l’agence immobilière malhonnête), ma première sur les 5 en 2020 en lien avec toute cette affaire. En plein cœur de Paris, juste en-face de la Conciergerie et la cellule de Marie-Antoinette. Après ma fierté personnelle d’avoir ouvert une boutique à côté de la Tour Eiffel, moi, ukrainienne, venue de loin et partie de rien, - j’hésite si je peux considérer cela comme une sorte de fierté aussi, à raconter aux enfants un jour pour les impressionner…

Mais en tout cas, j’étais réellement impressionnée moi-même, par la situation et l’endroit. Comment fait-on dans un tribunal, devant les juges ? Et sans avocat ? Comment expliquer « brièvement » (pas mon point fort) la raison de ma liquidation ? Pourquoi dois-je me séparer de mon propre gré de ma création, de ma passion, de mon activité qui marchait si bien dès le début ? Serais-je pénalisée encore plus que je ne l’étais déjà ?

De quoi tomber dans les pommes rien que pour le côté « surréaliste » d'en arriver là, un film, réveillez-moi… Un monsieur bien âgé m’avait approché, j’avais surement l’air terrorisée et perdue. Il était l’ancien juge, de mémoire, il me rassurait, tout allait bien se passer.
L’audience, à moi de parler.

Alors, j’ai tout raconté, comme j’ai pu dans cet état de choc. C’était d’ailleurs la seule audience où l’on ne m’avait pas interrompu, écouté jusqu’au bout en silence. J’ai montré la preuve, l’autre dossier de tribunal, contre l’agence. Ils ont vu les chiffres, le nombre de mes clients qui m’avaient fait confiance toutes ces années, les chiffres perdues dans l'affaire de deuxième boutique...

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Verdict inattendu.

C’est alors là que le Juge m'avait répondu, que vu les résultats, l'utilité de mon activité à tant de gens et d’une telle fin frustrante alors qu’en plein développement… je dois recommencer, ouvrir une nouvelle boutique, continuer…

Je me suis effondrée en larmes. D’une part un gros soulagement que je ne serais pas interdite de créer et gérer, mise en faillite personnelle comme je l’avais cru. D’autre part, je ne m’attendais - mais vraiment pas - à un tel conseil…

Sur le moment c’était impensable, moralement et physiquement. Financièrement aussi. Mon activité était mon « héritage », et j’avais tout perdu avec, au chômage non-rémunéré (merci le statut de présidente de la SASU), avec 2 enfants et un loyer lord en région parisienne. Pas de quoi lancer un stock ni de demander un crédit personnel.

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Ikigai

C'est après m'en être moralement remise, après être partie à l’autre bout du monde en tour spirituel « Escape the world », après avoir entendu de dizaines de fois la même réaction à mon histoire partagée que « tout est juste et tout a sa raison d’être, tout est à sa place », après m’être reconvertie en « thérapeute d’âme » et partie en Russie pour m’y former en « psychosomatique » (malgré ma réticence personnelle d’ukrainienne pour ce pays), après m’être lancée dans ce métiers, après être retournée dans mon métiers d'avant dans l'événementiel, après avoir travaillé comme directrice d'un autre magasin pour une marque écologique digitale aussi, après avoir regagné la confiance en passant un entretien d’embauche pour le post « Directrice adjointe chez Nature&Découvertes » - je m’étais rendue compte qu’au fond de moi je ne peux et ne veux pas passer à autre chose !

J’avais trouvé MON ikigai (« la raison de se lever le matin » en japonais), et c’était une activité à moi, du sur-mesure, mon commerce d’amour dans le bio, et qui me le rendait bien avec un tel retour positif de la part de tous mes clients qui m'ont soutenu et toujours suivi, et qui sont toujours là!

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Nouveau départ.

Et justement, au vu de ma situation financière personelle « au pied du mur », je ne pouvais plus me permettre compter sur les recherches d’emploi chez les autres, compter sur les autres. Et surtout là en ce période si spéciale où tant de monde attend quelque chose en retenant le souffle et en mettant leur vie en pause.

Pourquoi chercher un travail de rêve chez quelqu’un quand au final je sais parfaitement m’en créer un toute seule, entièrement sur mesure. Et en créer pour les autres.

Quoi qu’il arrive, j'ai connu les 2 extrémités de l’entrepreneuriat: partir de rien par défi personnel et réussir, créer même 2 boutiques physiques à Paris, seule. Et puis tout perdre du jour au lendemain, et même plus qu'avant le point de départ. Donc, on va dire que j'ai testé les deux possibilités d'une telle aventure.

Alors, le jour où une personne chère de mon entourage qui croyais en moi, m'avait proposé son soutien innatendu, c’est avec un gros soulagement au cœur (il n’attendait que ça !) que j’ai pris la décision de (re)ouvrir mon commerce, - en mieux, en plus fort, en plus adapté au marché évalué depuis, et ayant gardé les meilleures leçons retenues de ces 7 ans d'activité, toujours en autodidacte et en suivant une forte intuition qui ne m'avait jamais trahi.

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Sauter dans le vide

J'avais écrit ma liste de rêves. Et là, je me suis rendue compte qu'en fait quand une chose est techniquement réalisable, ce n'est plus un rêve mais un projet réel, une prédiction. Mais pourquoi le remettre sur "un beau jour, j'espère, peut-être", quand on peut se lever et le faire de suite?

Aucune raison valable, si ce n'est que pour ne pas s'avouer ses peurs de se lancer pour de vrai, d'échouer, d'avis des autres.

C'est alors ainsi que j'ai rayé direct un rêve de ma liste. Et quelques jours plus tard je m'étais retrouvée dans le train, puis sur le col de la Forclaz, prête à sauter en parapente au-dessus d'époustouflant Lac d'Annecy, un vieux rêve, que je chérissais dans ma tête "en toute sécurité" car je savais que je n'allais jamais me décider en vrai de toute façon, une énorme peur de sauter dans le vide.

Et pourtant, c'est ce que j'ai fait tant de fois dans ma vie. Dont de venir en France à 22 ans sans parler français.

C'est alors en sautant dans le vide une fois de plus, que je me lance, de nouveau, dans ma deuxième aventure de commerce.

C'est à Annecy que mon entreprise est immatriculée 2 mois plus tard après mon saut.

Ainsi, un deuxième rêve est rayé, celui d'avoir ma boutique. Car techniquement il est réalisable. Donc?...

Ai-je peur? Bien sûr, et comment! Mais la peur de ne pas écouter mon cœur et mon intuition pour cette 2me occasion, et de le regretter en faisant autre chose - me fait encore plus peur et me fait réagir!

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Maison de MaMoulia

J’ai décidé de modifier le nom pour plusieurs raisons. Ce nouveau nom « Maison de MaMoulia » représente pour moi une évolution de mon activité, grandie depuis la création en 2013 plutôt en mode « test », tout en gardant le même cœur – les produits bio et naturels en laine, soie, lin, chanvre, coton bio...

Le mot « Maison » évoque pour moi un endroit où l’on se sent bien, un endroit qui regroupe et sous-entend des bonnes choses familières et chaleureuses, des bons souvenirs, un endroit où l’on est attendus, écoutés, bien accueillis. On a l’envie d’y retourner. C’était le cas dans ma boutique dès le début, - en ligne tout aussi bien qu’en boutique physique.

Le besoin et l’importance de garder le mot « MaMoulia » dedans est expliqué par le fait que c’est un nom étant resté dans de trop nombreux souvenirs de clients, pour que je m’en sépare aussi facilement.

Alors, bienvenu chez « Maison de MaMoulia »! :)

Mise à part toutes ces raisons mentionnées de me lancer de nouveau dans l'entrepreneuriat malgré un tel vécu largement suffisant pour décourager et de dégouter à vie d'une éventuelle récidive, il y a aussi autre chose...

Chapitre 5: Faites de votre rêve une réalité...

 

 

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